Une histoire d’Oiseaux : les Turdidés

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Dans ce nouveau numéro d’Une histoire d’Oiseaux, évoquons une famille d’oiseaux connue du grand public car bon nombre de ses membres fréquentent nos jardins : les Turdidés, famille des merles et des grives !

Un peu de classification

La famille des turdidés, grives et merles, sujets du nouvel article du bird-blog d'Une histoire de plumes

Sans le savoir, vous connaissez forcément des représentants de la famille des Turdidés, voire vous en observez tous les jours ! Ainsi, le bien-connu Merle noir qui lance son cri d’alarme au-dessus de nos jardins ou le chant puissant de la  Grive musicienne font partie de nos paysages sonores.

De taille moyenne à grande (par rapport aux autres passereaux de nos jardins), ils présentent un bec long et souvent fort, l’outil adéquat pour leur régime alimentaire insectivore et frugivore. Leurs pattes sont robustes, ils sont à l’aise au sol qu’ils arpentent à la recherche de nourriture.

Où voir des Turdidés ?

Avec 174 espèces, on rencontre des représentants de la famille des Turdidés un peu partout dans le monde. Ils fréquentent tous types d’habitats, du plus ouvert au plus dense. 

A table !

La famille des turdidés, grives et merles, sujets du nouvel article du bird-blog d'Une histoire de plumes

Une grive litorne en train de déguster son repas !

Un bec long et fort, c’est l’outil parfait pour déloger des insectes, casser des coquilles d’escargot (spécialité de la Grive musicienne!) et se délecter de baies dans les buissons et les haies (aubépine, prunellier,…) lorsque la mauvaise saison arrive.

Quelques Turdidés en France

  • Le Merle noir

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J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter cette espèce habituée de nos jardins : le Merle noir ! Une taille imposante parmi les autres passereaux des jardins, un plumage noir mat, un bec jaune vif et un cercle oculaire bien visible : le mâle chez le Merle se remarque ! La femelle présente un plumage plus discret, plus “passe-partout”, de couleur brune, strié sur le dessous, un peu comme une Grive.

Le saviez-vous ? A l’origine, le Merle noir est une espèce forestière. Ce n’est que parce qu’il s’adapte très facilement aux changements de son environnement qu’il fréquente nos jardins, à la recherche de nourriture aisément consommable.

Seules les populations les plus nordiques sont migratrices, « nos » merles sont généralement sédentaires.

  • Le Merle à plastron

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Le merle à plastron est à la fois très semblable au merle noir par son allure générale, typique des Turdidés, et il s’en distingue clairement par un plastron blanc qui se détache nettement de son plumage noir. Contrairement à son cousin qui n’hésite pas à se rapprocher de nos jardins et mangeoires, le Merle à plastron est une espèce de montagne.

Le saviez-vous ?  S’il est sédentaire dans les Alpes, le Merle à plastron est une espèce migratrice dans les autres régions d’altitude. Dès octobre, il rejoint le Haut-Atlas saharien pour y passer la mauvaise saison.

La vidéo ci-dessous vous donnera quelques clés pour différencier Merle noir et Merle à plastron :

  • La Grive musicienne

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La Grive musicienne peut parfois être confondue avec la femelle du Merle noir, au plumage marron et tacheté sur le dessous. Afin de faire la différence entre les deux espèces, il faut s’attacher à observer le dessous de l’oiseau : la Grive musicienne est bien plus claire et le contraste des petites taches est beaucoup plus net que chez la femelle du Merle noir.

En France, c’est une espèce dite « migratrice partielle » : la Grive musicienne voit ses effectifs sédentaires renforcés en hiver par des individus nordiques.

Le saviez-vous ? Discrète et craintive, on l’observe en hiver à proximité des jardins, en particulier près des haies où elle pourra déguster des baies. Elle est la seule de sa famille à casser la coquille des escargots, proies qu’elle affectionne particulièrement, sur une pierre ou sur le sol.

  • La Grive mauvis

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La Grive mauvis ressemble beaucoup, par sa taille et son allure, à sa cousine, la Grive musicienne. Sa silhouette est plutôt compacte, avec une tête assez grosse par rapport au reste du corps et une queue courte. On la reconnait de loin par ses flancs de couleur rouille qui se détachent nettement du reste du corps. De plus, le motif très marqué de sa tête est visible de loin, il s’agit probablement du motif facial le plus marqué de toutes les espèces de grives présentes dans notre zone géographique. Mâle et femelle présentent un plumage similaire, il n’y a pas de dimorphisme sexuel.

Le saviez-vous ? La Grive mauvis est une espèce migratrice. Presque toute la population quitte ses zones de reproduction devenues inhospitalières juste avant l’hiver et descend vers le sud-ouest de l’Europe où on peut l’observer d’octobre à avril.

Dans la vidéo ci-dessous, vous apprendrez quelques critères distinctifs entre grive mauvis et une autre grive hivernante : la grive litorne.

Des espèces communes…mais chassées

Le Merle noir et les quatre espèces de grives (Grive musicienne, Grive draine, Grive litorne et Grive mauvis) sont des espèces concernées par la chasse en France. Elles sont chassées de bien des manières et sont souvent des proies convoitées par les chasses dites « traditionnelles ».

Capturés par la tendelle (une grosse pierre plate, maintenue soulevée grâce à des brindilles, qui tombe une fois l’oiseau dessous), au moyen de lacets en crin de cheval (la « tenderie »), ou par la chasse à la glu, les turdidés sont des cibles de choix.

Au-delà de l’utilisation de méthodes de captures particulièrement cruelles, autorisées par la loi uniquement par dérogation, les chasses dites « traditionnelles » sont problématiques car non sélectives. Elles permettent donc de capturer des espèces protégées dont les populations sont en mauvaise santé, faisant peser une menace de plus sur leur avenir.

Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ?  Retrouvez-moi sur FacebookTwitterInstagramPinterest et LinkedIn

Sources et recommandations :

Une histoire de plumes

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