Les oiseaux du moment : février/mars

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On poursuit notre voyage phénologique dans le monde des oiseaux en s’intéressant à quelques jolies observations d’oiseaux à faire durant les mois de février et mars ! La migration a repris et de nombreuses espèces ont entamé leur voyage vers leurs lieux de reproduction. Les mois de février et mars sont une période idéale pour profiter des derniers hivernants et observer les premiers arrivants !

Un oiseau haut en couleurs : le Vanneau huppé

C’est durant l’hiver que l’on peut observer le plus facilement le Vanneau huppé. Sa longue huppe noire, à l’arrière du crâne, se repère plutôt bien. Mais c’est grâce à un autre critère distinctif, en vol qu’il se distingue dans les cieux hivernaux : le contraste entre le dessous d’un blanc net et le plumage du dos vert sombre. Ses ailes larges et arrondies confèrent à sa silhouette toute particulière.

Le Vanneau huppé aime les terrains découverts : marais, landes, cultures, prairies, bords d’étangs…où il déniche coléoptères (et insectes de manière générale), araignées & autres invertébrés dont il se nourrit.

Si vous êtes en vacances à la montagne, vous pouvez l’y rechercher : on peut le rencontrer en altitude jusqu’à plus de 1600m ! Nicheur en France, il n’élabore pas de nid complexe, loin de là : une simple cavité à même le sol suffit !

L’observer en ce moment : les milieux cultivés offrent la meilleure chance d’observer de grands rassemblements de vanneaux huppés avant leur dispersion pour la reproduction. Car s’ils sont particulièrement grégaires en hiver, les vanneaux huppés adoptent un comportement beaucoup plus territorial quand la saison des amours arrive !

La (pas si) discrète Chouette hulotte

Contrairement à l’espèce précédente, la Chouette hulotte est majoritairement sédentaire. Elle défend son territoire à l’année. Vous n’aurez donc pas plus d’opportunités de l’observer pendant des mouvements migratoires ! En revanche, sa saison de reproduction débutant vers la fin du mois de janvier, il est possible de l’entendre son hululement en ce moment.

Sa période d’activité débute généralement 20 minutes après le coucher du soleil et se poursuit juste avant le lever du soleil. Après une nuit de chasse durant laquelle elle se délecte de petits mammifères, des insectes, des lombrics…bref, tout ce qui passe à portée de ses serres, elle retourne à son reposoir. Durant la journée, elle est difficile à repérer car elle est particulièrement bien camouflée dans un abri (la cavité d’un arbre, sous un toit, dans un grenier, contre un tronc…).

L’observer en ce moment : Du fait de son habitat forestier, on l’entend plus qu’on ne la voit. Son « ouuuuu » suivi d’un « ou…ou ou ou » peut exceptionnellement être entendu durant la journée. Retrouvez cet appel caractéristique dans la courte vidéo ci-dessous, avec la différenciation entre le mâle et la femelle.

La très attendue Hirondelle rustique

l'Hirondelle rustique, sujet du dernier article du bird-blog d'une histoire de plumes

Elles sont attendues chaque année avec impatience : le retour des hirondelles sur leurs lieux de reproduction est vécue par tous comme la fin de l’hiver !

Ses critères d’identification sont bien connus : un large masque couleur rouge brique, le dessus de son corps noir au reflets bleutés et les larges taches blanches de sa queue sont caractéristiques. Le mâle présente deux grands filets étroits au niveau de la queue, ces filets sont beaucoup plus courts chez la femelle.

L’observer en ce moment : il va falloir être patient et attendre encore quelques semaines que les conditions météorologiques soient plus favorables à l’émergence des insectes dont elle se nourrit. Dès la mi-mars, nous pourrons commencer à guetter dans le ciel de potentiels vols d’hirondelles, notamment grâce à son cri, un petit “uit” isolé ou parfois répété. A ne pas confondre avec le Martinet noir, autre migrateur qui ne reviendra pas sous nos cieux avant la mi-avril !

Pour en savoir plus sur la famille des hirondelles, retrouvez ci-dessous l’article qui lui est consacré :

Découvrez la famille des hirondelles grâce au nouvel article du Bird-Blog d'Une histoire de plumes

Le champion d’apnée : le Grèbe à cou noir

Actuellement, il est encore possible d’observer le Grèbe à cou noir sur les larges plans d’eau, douce ou salée, car cette espèce est hivernante dans nos contrées. Ce cousin du plus connu Grèbe huppé est de plus petite taille. En hiver, on le reconnait à son plumage gris, noir et blanc. La calotte noir qui descend largement en arrière de l’œil rouge et le dégradé de gris sur ses joues le distingue de son autre cousin, le Grèbe esclavon, dont le plumage internuptial est très proche.

Le Grèbe à cou noir est un migrateur partiel : en hiver, les populations du nord de son aire de répartition viennent compléter « nos » effectifs hivernaux, formant ainsi de larges groupes. Une fois la mauvaise saison achevée, ils rejoindront leur site de nidification à partir du mois de mars.

Comme tous les membres de sa famille, le Grèbe à cou noir est un excellent plongeur. Son aisance dans l’eau lui permet de se nourrir d’invertébrés aquatiques, d’insectes et de leurs larves, de petits vertébrés et de crustacés.

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? 

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Sources et recommandations :

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