5 oiseaux à observer en bord de mer

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Après la campagne et la montagne, partons aujourd’hui à la découverte de 5 oiseaux à observer en bord de mer. Vous en connaissez sûrement certains mais peut-être pas tous ! 

L’Aigrette garzette

L'Aigrette garzette, l'un des 5 oiseaux à observer en bord de mer - le birdblog d'une histoire de plumes

L’Aigrette garzette fait partie de la famille des Ardéidés, c’est-à-dire qu’elle est une cousine du très connu Héron cendré. Si elle est plus petite que lui, elle présente quelques caractéristiques communes : de grandes pattes, un long cou fin, un bec aussi affûté qu’une dague. Son plumage blanc immaculé permet de la repérer de loin. Il n’y a de dimorphisme sexuel, on ne peut différencier les mâles des femelles. En plumage nuptial, deux plumes ornementales, appelées « aigrettes », apparaissent à l’arrière de la tête et d’autres, duveteuses, enrichissent le plumage du bas du dos et du cou. Ses pattes noires aux pieds jaunes caractéristiques vous permettront de l’identifier à coup sûr !

L’Aigrette garzette est un oiseau que vous observerez facilement en bord de mer, elle n’est pas particulièrement farouche. Question habitats, elle n’est pas très exigeante : tant qu’elle peut avoir les pieds dans l’eau, qu’elle soit salée, douce ou saumâtre, tout va bien ! C’est en effet dans ces milieux qu’elle trouvera sa nourriture à savoir de petits poissons, des amphibiens, des vers, des crustacés, des mollusques et des insectes.

Contrairement à son cousin le Héron cendré, elle a une pêche plutôt active. Elle marche dans l’eau et fait remonter ses proies en remuant la vase avec ses doigts de pieds ! 

Le Goéland leucophée

Le Goéland leucophée, l'un des 5 oiseaux à observer en bord de mer - le birdblog d'une histoire de plumes

Pas toujours facile d’identifier les différentes espèces de goélands…Le Goéland leucophée se reconnait à ses pattes jaunes (son nom en anglais : Yellow-legged Gull), ce qui le différencie du Goéland argenté dont les pattes sont de couleur rose. D’un blanc immaculé en-dessous, le plumage du manteau est gris.

Comme beaucoup de goélands, le Goéland leucophée est opportuniste en matière de régime alimentaire. S’il se nourrit de petits oiseaux et d’oisillons, il ne dédaigne pas consommer une charogne, faire un tour dans les décharges ou suivre les bateaux de pêche.

D’origine méditerranéenne, le goéland leucophée niche en colonies sur les falaises et les îles du littoral. Sa capacité d’adaptation au milieu urbain et son régime alimentaire peu exigeant ont eu une influence majeure sur la colonisation de nouveaux secteurs géographiques ces deux dernières décennies, en particulier sur la façade Atlantique.

Le Bécasseau sanderling

Le Bécasseau sanderling, l'un des 5 oiseaux à observer en bord de mer - le birdblog d'une histoire de plumes

Le Bécasseau sanderling est un petit limicole que vous aurez l’occasion d’apercevoir sur la plage, au ras des vagues. Il se reconnait à son corps rondelet, son bec droit qui lui permet de fouiller la vase et ses courtes pattes (pour un limicole). C’est un spécialiste des côtes sableuses, comme l’indique son nom (sand : sable). En plumage internuptial, son ventre blanc contraste avec le dessus gris clair.

Vous le repérerez facilement grâce à son comportement caractéristique : il trottine sur le sable, courant après le ressac. Il recherche frénétiquement de la nourriture, de petits invertébrés vivant dans la couche superficielle du sable. Par rapport à d’autres limicoles, il est peu farouche et se laisse facilement observer.

Les bécasseaux sanderling que vous observez sur les plages durant l’été, principalement au mois d’août, sont des grands migrateurs, arrivant de Sibérie et poursuivant après leur escale chez nous leur voyage vers l’Afrique australe.

La Sterne caugek

La Sterne caugek, l'un des 5 oiseaux à observer en bord de mer - le birdblog d'une histoire de plumes

Un étonnant oiseau du littoral : les sternes sont en effet si gracieuses et agiles en vol qu’on les surnomme les « hirondelles de mers » ! La Sterne caugek fait partie, comme le Goéland leucophée, de la grande famille des Laridés. Elle est l’une des sternes les plus massives de son genre et présente de longues ailes effilées et une queue fourchue. En période de reproduction, elle arbore une calotte noire qui s’estompe en hiver au niveau de son front. Sa huppe noire ébouriffée et son bec noir à pointe jaune permettent de l’identifier à coup sûr !

Comme pour le Bécasseau sanderling, pour vous aider dans l’identification de ce bel oiseau, fiez-vous à son comportement. La Sterne caugek se nourrit majoritairement des lançons, des anchois et des sardines. Pour les repérer, elle effectue un vol sur place à plusieurs mètres de hauteur, un vol dit « stationnaire ». Puis, elle plonge en piqué en repliant les ailes pour capturer sa proie. Chez les Laridés, seules les sternes sont capables de tels plongeons. Mouettes et goélands ne présentent pas les mêmes adaptations anatomiques pour réaliser cette performance.

La Sterne caugek est une grande migratrice, elle passe l’hiver sur les côtes africaines.

Le Tournepierre à collier

Le Tournepierre à collier, l'un des 5 oiseaux à observer en bord de mer - le birdblog d'une histoire de plumes

Dernier oiseau du bord de mer mais non des moindres : le Tournepierre à collier. Ce limicole se distingue par son plumage bigarré, surtout si on le compare avec son cousin le Bécasseau sanderling en plumage internuptial ! En plumage nuptial, le Tournepierre à collier présente une tête noire et blanche, le dos et les ailes noir et roux et le ventre blanc. Le plumage devient plus terne en dehors de la période de reproduction mais sa silhouette trapue et ses pattes orangées le rendent facilement identifiable.

Tout comme le Bécasseau sanderling avec lequel il aime vadrouiller, il est très actif dans la recherche de nourriture. Il fréquente les amas d’algues échouées sur les rivages où il débusque les puces de mer (les talitres) et les mollusques dont il se délecte. Vous repérerez rapidement le comportement qui lui a donné son nom : il utilise son bec et son front pour soulever et retourner le varech ou les zostères. A marée haute, les tournepierres à collier se regroupent souvent sur les bateaux accostés au port.

Le Tournepierre à collier est un grand migrateur. Il se reproduit dans la toundra des terres arctiques et peut hiverner jusqu’en Afrique tropicale. Vous aurez donc la chance de les observer lors des flux migratoires (Lire l’article la migration des oiseaux) ainsi qu’en hiver, la France accueillant une petite population d’hivernants.

Et c’est tout pour aujourd’hui !

Si vous êtes étonnés de ne pas retrouver dans cet article des oiseaux comme la Mouette rieuse ou le Goéland argenté, typiques du bord de mer, c’est parce qu’un article leur a déjà été consacré (clic-clic sur les vignettes !): 

la série de l'été: la mouette rieuse

la série de l'été: le goéland argenté

Nouvel article sur le Bird-Blog d'Une histoire de plumes! Intéressons-nous à la famille des mouettes, des goélands et des sternes: les laridés.

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? Retrouvez-moi sur FacebookTwitterInstagramPinterest et LinkedIn

Sources et recommandations :

Une histoire de plumes

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