4 anecdotes sur les oiseaux…pour briller au prochain repas de famille !

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Besoin d’un sujet de conversation qui fera consensus et qui vous donnera l’occasion d’épater la galerie au prochain repas de famille ? Voici 4 anecdotes sur des oiseaux que l’on connait bien mais dont certains aspects de leur vie restent méconnus du grand public. C’est parti !

La belle odorante

Ses larges ailes arrondies rayées de noir et de blanc, son plumage de couleur chamois rosâtre, sa crête qu’elle dresse, à « l’iroquoise », selon son humeur : la Huppe fasciée est un oiseau qui ne passe pas inaperçu !

Dès la fin du mois de mars, elle revient sous nos latitudes après son hivernage en terres africaines. On la repère assez facilement dans nos jardins : elle s’active au sol où elle recherche sa nourriture, retournant le sol au moyen de son long bec courbe. Elle y déniche de grosses larves d’insectes, des grillons, des courtilières et à l’occasion, des vers de terre.

Ce bel oiseau à la tenue si élégante présente néanmoins une particularité moins reluisante : les adultes défendent leur nid en y sécrétant un liquide nauséabond, à l’odeur semblable à de la viande avariée, par leur glande uropygienne. Les adultes comme les poussins peuvent également le projeter vers les intrus. Ils peuvent également recouvrir leur plumage de cette odeur pour repousser d’autant mieux les prédateurs et, peut-être également pour limiter la présence des parasites.

Les nids des huppes peuvent donc être faciles à repérer car ils sentent fort !

A l’affût du moindre indice

Petit rapace commun dans le ciel de nos campagnes, le Faucon crécerelle est surtout connu pour son impressionnante capacité à voler sur place. Un vol stationnaire dit « en Saint Esprit » qui l’aide à mieux localiser la proie qui constituera son futur déjeuner.

Des observations attentives ont permis de montrer qu’il est capable de ce type de vol lorsque la force du vent est modérée, comprise entre 21 et 42 km/h. C’est dans ce cadre que le vol stationnaire se révèle le moins coûteux en énergie pour le Faucon crécerelle. Lorsque le vent est violent ou au contraire trop faible, le crécerelle renonce à ce mode de chasse et préférera rester perché, en haut d’un arbre ou sur un poteau, pour repérer les campagnols qui constituent une part importante de son régime alimentaire.

Mais ce vol spécifique dont il est le spécialiste n’est pas le seul outil dont il dispose pour repérer ses proies. Le Faucon crécerelle serait capable de repérer ses petits rongeurs favoris grâce à…leur urine ! Point question d’odorat ici mais bien de la vue perçante du rapace : il est capable de voir dans l’ultraviolet et pourrait ainsi voir les traces d’urine et de fécès laissés par le campagnol. Une capacité qui rend sa chasse d’autant plus efficace et lui permet de capturer jusqu’à six campagnols par jour (en période de reproduction, il doit en capturer au moins trois ou quatre supplémentaires pour chaque petit).

Un élégant spirituel

Oiseau familier, reconnaissable à sa face rouge vif et à ses ailes barrées de jaune, le Chardonneret élégant porte bien son nom ! En-dehors de la saison de reproduction, il s’observe rarement seul, bien au contraire. Il s’épanouit dans des groupes d’une dizaine de congénères, se nourrissant dans les hautes herbes en quête de quelque graine.

Si cet oiseau commun s’observe assez facilement dans nos jardins, on sait assez peu que cette espèce porte une profonde charge symbolique sur le plan religieux. Il se nourrit de graines de cardères et de chardons, des plantes épineuses associées à la couronne d’épines portée par le Christ sur la croix. Les barres jaunes qui ornent ses ailes évoqueraient la guérison et les plumes de son masque auraient pris cette couleur rouge sang lorsque les oiseaux essayèrent de retirer la couronne d’épines de la tête du Christ.

Souvent associé à la Passion du Christ, aux thèmes de la rédemption et de la guérison, le chardonneret élégant apparaît dans de nombreux tableaux du Moyen-Age et de la Renaissance portant une signification religieuse.

Des configurations familiales multiples

S’il existe plusieurs modèles familiaux chez l’humain, il en va de même chez les oiseaux et notamment chez l’Accenteur mouchet dont la vie amoureuse est plutôt tumultueuse ! Ce petit passereau au plumage fort discret, souvent confondu avec le Moineau domestique (la vidéo en fin d’article est là pour vous aider à les différencier !), peut adopter plusieurs comportements lors de la saison de reproduction. Point important, durant cette période, les femelles font un choix inhabituel chez les passereaux : elles défendent leurs propres territoires de nourrissage. Chaque territoire occupé par des accenteurs mouchets comporte donc des zones dédiées aux femelles, où chacune niche et se nourrit. Les mâles ont également leurs territoires, qu’ils défendent, sans pour autant que ce soit les mêmes zones que les femelles. Chez bon nombre de passereaux, le mâle défend, par le chant notamment, le territoire et la femelle qui y niche. Chez l’Accenteur mouchet, les deux sexes ont des territoires séparés…mais qui se chevauchent !

Assez logiquement, les mâles vont s’accoupler avec les femelles qui vivent dans leurs territoires. Mais comme les territoires sont différents, cela conduit à la formation de nombreux couples. Si 40 % des configurations de couples sont composées d’un mâle et d’une femelle, 30 % concerne deux mâles et une femelle. La troisième configuration la plus commune est un accouplement de deux mâles avec deux femelles, quand un territoire mâle est partagé par les territoires de deux femelles. Et au-delà de ces trois configurations les plus souvent observées, il existe de nombreuses autres relations possibles (un à trois mâles appariés à une à trois femelles). 

Et c’est tout pour aujourd’hui ! Vous avez des questions ? Une petite envie de papoter d’oiseaux ? Une idée de sujet, d’une thématique que vous souhaiteriez que j’aborde dans un article ? Retrouvez-moi sur FacebookTwitterInstagram et LinkedIn

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